Les droits humains, victimes de la société de l’humiliation

L’humiliation dévalorise, méprise et met en cause le droit de l’individu·e à être et à vivre, sans aucune justification. Elle est aujourd’hui dans notre société une composante de la condition humaine. L’humiliation est « le nouveau poison de notre société » écrit le philosophe français Olivier Abel. Elle touche tous les registres, de l’intime jusqu’à l’histoire des peuples. Elle représente un moyen spécifique et souvent traumatique d’exercer le pouvoir, autant social que politique : l’humiliation peut non seulement être un outil pour briser les victimes mais aussi la cause première des violations de leurs droits. Lutter pour les droits humains, c’est donc aussi lutter contre une société qui érige l’humiliation en instrument des relations humaines et politiques.

Conflits Droit international Libertés & Démocratie

vendredi 10 mars

20h00

Espace Pitoëff - Théâtre

complet - en cas de désistement des places seront remises en vente avant la projection

Suivi du débat "Les droits humains, victimes de la société de l’humiliation"

Intervenant·es

Claudine Haroche Psychologue, directrice de recherche émérite au CNRS

Bertrand Badie Professeur Émérite à Sciences-Po Paris

Modération par

Caroline Abu Sa'Da Directrice Générale de SOS Méditerranée Suisse

Ce débat est précédé par le film :

Compétition - Documentaire de création

Aurora's Sunrise

De Inna Sahakyan

Empire Ottoman, 1915. Aurora a 14 ans quand sa vie et celle du peuple arménien tourne à l’horreur : massacres, violences sexuelles, esclavage, exil forcé… De l’Empire ottoman à New York, l’adolescente est projetée sur la scène hollywoodienne où son histoire fait l’objet d’un célèbre film américain, Âmes aux enchères. La cinéaste Inna Sahakyan nous propose une œuvre documentaire entrecoupée d’animations, d’images d’archives et d’interviews de Aurora Mardiganian. Aurora’s Sunrise raconte un événement tragique de l’histoire contemporaine de l’Arménie en retraçant l’odyssée d’une des survivant·es du génocide des Arménien·nes, Aurora.