Lorsqu’un pays a été dévasté, comment le reconstruire ? Tourné pendant six ans, ce film profond dépeint un frère et une sœur déchiré·es par l’histoire: lui s’est battu pour Khadafi, elle pour les rebelles. Bouillonnante, elle se présente aux élections, élève ses enfants et se rend en Suisse pour participer aux processus de paix, tandis que son frère se débat avec ses traumas, le regard dans le vague. Mais sous la peau, leur colère et leurs fantômes se rejoignent.
A Gao, au Mali, la Maison du Migrant offre un refuge pour celles et ceux qui sont en route vers l’Europe… ou de retour, avec pour tout bagage leurs rêves perdus. Les récits s’entremêlent, intimes, à partir de la rencontre de deux adolescentes et d’une femme sans mémoire. Le cinéaste malien Ousmane Zoromé Samassékou signe un morceau de poésie cinématographique vibrant sur l’exil et ses fantômes, récompensé par de nombreux prix internationaux.
La cinéaste nommée aux Oscars Hanna Polak pose sa caméra dans le Sinjar, au nord de l’Irak, au cœur du territoire où l’État islamique a tenté d’anéantir le peuple yézidi. Elle donne la parole à Hanifa, qui tente de faire libérer ses sœurs ; à Saeed, le frère de Nadia Murad : tous deux ont décidé de rester sur place pour tenter de faire libérer leurs proches et demander justice. À travers leurs témoignages, c’est toute l’horreur d’un génocide oublié et d’un peuple à qui on renie tous les droits qui est mise en lumière, mais aussi leur force et leur courage.
Comment l’intelligence artificielle empiète-t-elle sur nos libertés ? Quels biais sexistes et racistes utilise-t-elle ? Et comment répondre à ces attaques ? Sélectionnée au Festival de Sundance, cette enquête implacable donne la parole à des femmes à la pointe de la recherche : chercheuses, data-scientists ou futurologues, toutes devenues activistes engagées pour une meilleure régulation de l’IA, l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle.
“La chaleur est montée. Les oiseaux se sont tus. Les enfants ont manifesté. Et soudain, le monde entier s’est arrêté. Le ciel est redevenu bleu.” À partir d’entretiens avec ses deux enfants adolescent·es et activistes, Frédéric Choffat tisse une réflexion intime sur une jeunesse suisse prise entre crise climatique et pandémie, mais qui continue à croire et à s’engager malgré tout. Comment imaginer encore un monde qui fait rêver ?