Dakar et Genève réunis dans un graffiti
Dieynaba Sidibé, alias Zeinixx, milite en graffant, à moins que ce ne soit l’inverse, graffe en militant, car intervenir dans les rues de Dakar où le street art est une affaire d’hommes avant tout constitue déjà un acte militant : elle casse « les codes des mecs » et impose ses revendications féministes.
Sa venue à Genève est aussi une histoire d’amitié, car elle y retrouve, comme partenaire artistique, Nadia Seika qu’elle a plusieurs fois rencontrée au Sénégal. Cette dernière explore les questions de genre à travers l’incarnation des visages et surtout ceux des femmes. Cela se traduit sur les murs en grands portraits de personnalités connues pour leur engagement pour l’égalité, la décolonisation ou l’antiracisme. Amikal, la troisième artiste, propose sur un mode différent proche du manga des œuvres aux couleurs vives qui amorcent une histoire et dont les messages affleurent de manière subversive.
Pour aller plus loin :
- A Dakar, sous les graffitis, la colère, Le Temps, 8 mars 2021
- Zeinixx: "Le graffiti est l'art le plus expressif, engagé et revendicateur", Femina.ch, 9 mars 2021
- Zeinixx: "We have the right to fall, but the obligation to stand back up", Geneva Solutions, 9 mars 2021
- Que veut la jeunesse sénégalaise ? Zeinixx graffeuse témoigne, TV5 Monde, 9 mars 2021
- Un graff pour symboliser la place de la femme, Leman Bleu, 11 mars 2021
- Street Art féministe et plus encore dans les rues de Genève grâce au FIFDH 2021, EuroNews, 12 mars 2021
- From Dakar to Geneva, Women Conquer the Public Space, Africa News, 16 mars 2021