Fiction ou documentaire, ils ou elles ont pointé leur caméra sur les zones sensibles de l’humanité. La guerre, les migrations, le poids des traditions et du patriarcat, la crise environnementale, le postcolonialisme, tout est matière à récit. Comment les droits humains et leur défense imprègnent-ils le langage cinématographique ?

A l’inverse, quel rôle joue le septième art dans les mobilisations sociales ? Dans ce podcast qui donne la parole à des cinéastes invité·es du FIFDH à Genève, Voies Libres explore le lien entre cinéma et activisme.

Voies Libres est un podcast produit par RTS Genève Vision et le FIFDH.
Entretiens et réalisation : Laura Cazador

Saison 2

Réalisé par Genève Vision, autour du film Foudre

Emmené par des paysages montagneux splendides, Foudre révèle les origines de la tendresse et du désir charnel à travers l'histoire de la jeune Elisabeth. A l'aube du 20ème siècle, suite à la mort de sa soeur aînée, elle retrouve trois amis d'enfance avec qui elle s'engage dans une communion sensorielle et sensuelle dont aucun·e ne ressort indemne. Un bijou signé Carmen Jaquier.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Zadvengers

Et si les super-héroïnes et les super-héros n'étaient pas à chercher dans les productions d'Hollywood, mais dans les ZAD (Zone à défendre) ? Alors que la 1ère ZAD de Suisse se tient sur la Colline "sacrée" du Mormont, en opposition au projet d'extension de la multinationale de béton Holcim, le réalisateur genevois Simon David filme dans ZADvengers cinq jeunes militant·es anticapitalistes pour tenter de comprendre leurs motivations et leurs aspirations.

Réalisé par Genève Vision, autour du film The Land Within

Comment construire son identité et son avenir sur une terre hantée par la guerre, où gisent des cadavres et leurs secrets ? The Land Within (Une Terre intérieure) relate le retour au Kosovo de Remo, jeune homme exilé en Suisse depuis des années, et ses retrouvailles avec Una, sa cousine qui y a vécu de plein fouet les horreurs du conflit armé. Un portrait sensoriel puissant aux marges du réel, où la Grande Histoire foudroie le vécu intime des survivante·s.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Les Âmes perdues

La journaliste Garance LeCaisne a co-écrit le documentaire Les Âmes perdues, qui suit les démarches effectuées par les familles de victimes du régime syrien pour dénoncer leur disparition ou leur mort. Une traversée bouleversante dans les bas-fonds de l'humanité.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Colette et Justin (Lauréat du Prix Gilda Vieira de Mello au FIFDH 2023)

Dans Colette et Justin, Alain Kassanda donne la parole à ses grands-parents à propos du processus indépendantiste de son Congo natal. Nouant un dialogue poétique avec l'Histoire et son expérience intime, il propose une nouvelle écriture du postcolonialisme.

Saison 1

A l’origine une histoire personnelle, un parcours intime indissociable d’un engagement manifestement politique… elles sont réalisatrices, parfois malgré elles. Leur chair et leur conscience sont marquées d’une mémoire qui n’est pas uniquement la leur et qui raisonne de façon singulière en chacun·e de nous. Voies Libres explore comment le fait de projeter sa propre voix peut contribuer à questionner et ouvrir de nouvelles voies collectives.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Pénélope mon amour.

Avec Pénélope mon amour, la réalisatrice française Claire Doyon raconte l'autisme de sa fille et dresse un autoportrait d'une mère prête à tout pour "sauver" sa progéniture. Pendant vingt ans, elle a accumulé des images familiales qu'elle se réapproprie dans un geste artistique et d’introspection.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Marcher sur l'eau.

La réalisatrice et actrice française Aïssa Maïga raconte comment elle est passée derrière la caméra pour s'emparer de thèmes qui résonnaient en elle comme le racisme, le féminisme et le changement climatique en Afrique avec Marcher sur l'eau. Elle raconte aussi l'héritage politique transmis par son père, panafricaniste proche de Thomas Sankara.

Réalisé par Genève Vision, autour du film El silencio del topo.

Franco-guatemaltèque, Anaïs Taracena retrace dans le documentaire El silencio del topo l’histoire fragmentée d'une des guerres civiles les plus sanglantes d'Amérique centrale, dont elle porte en elle la mémoire. Face à des archives inexistantes ou inaccessibles, elle cherche ce passé silencié à travers des témoignages.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Ne nous racontez plus d'histoires

Carole Filiu, fille d’un pied noir, aime un homme dont la famille était proche du FLN et dont plusieurs membres ont été assassinés. Ensemble, ils partent à la recherche du passé pour déconstruire les clichés et les cadres officiels dont ils ont été pétris pendant leur enfance. Ne nous racontez plus d'histoires, concluent-ils.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Je suis noires

Je suis noires, avec un s voulu et déterminé. Rachel M’Bon titre ainsi son film qui est présenté au FIFDH. La journaliste et militante est allée à la rencontre de femmes noires en Suisse, recueillant leurs expériences, attentive à ce qu’elles vivent au quotidien, dans un  pays que l’on dit et croit tolérant.

Ce n’est pas si évident. « Le film a été douloureux parfois, dit-elle, mais aussi cathartique, et politique, la société n’est pas prête à accepter la vulnérabilité ». Rachel M’Bon espère que le film va contribuer à créer de nouveau narratifs noirs.

Réalisé par Genève Vision, autour du film Serendipity

Prune Nourry découvre en 2019 qu’elle souffre d’un cancer du sein. L’artiste française, établie à New York, décide d’affronter la maladie caméra au poing. Il en résulte le documentaire Serendipity. De cet affrontement avec la maladie est né un projet artistique.

S’entrelacent alors l’intime et l’universel, son œuvre et sa maladie, pour entonner un hymne à la vie, avant le chant de la victoire.