Jurys et prix 2021
Deux jurys internationaux remettront trois prix dans le cadre des compétitions internationales du FIFDH. Malgré l'annulation des évènements publics du Festival, les jurys décerneront leur palmarès le 13 mars.
Jury compétition documentaire de création
Oleg Sentsov - Président du Jury
Cinéaste, scénariste, producteur (Ukraine)
Cinéaste mondialement reconnu pour Gaamer, récompensé au Festival international du film de Rotterdam en 2012, Oleg Sentsov devient un symbole de la résistance à la répression russe lors de l'annexion de la Crimée en 2014. Arrêté et reconnu coupable de préparation « d'attaques terroristes » par la justice russe à l’issue d’une parodie de procès, il est condamné à vingt ans de prison et déporté dans une prison de Sibérie. En 2018, il entame une grève de la faim afin d’exiger la libération de tous·tes les prisonnier·ères politiques ukrainien·nes détenu·es en Russie, et débute à distance le tournage de son deuxième long-métrage, Numbers, présenté à la Berlinale. À l’issue d’une intense campagne internationale de soutien, il est finalement libéré en septembre 2019, un an après avoir reçu le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit. Il est invité au FIFDH en partenariat avec la nouvelle International Coalition for Filmmakers at Risk (ICFR).
Lamia Maria Abillama
Photographe (Liban-Brésil)
Après une enfance passée au Liban pendant la guerre, Lamia Maria Abillama se destine à la diplomatie avant de se consacrer à la photographie. Diplômée du New York International Center for Photography, elle élabore en 2011 Ladies, une série de portraits de femmes de la haute société de Rio de Janeiro. Présenté dans le monde entier, ce travail est remarqué par le New York Magazine, Fortune et The New York Times qui lui commandent des portraits de personnalités de premier plan. Son second opus, Clashing Realities, en 2015, raconte le quotidien dramatique de Libanaises en prise avec le chaos. Son travail est actuellement présenté dans le cadre de l’exposition internationale Lebanon Then and Now, Photography from 2006 to 2020, produit par le MEI de Washinton, le Beirut Center of Photography et l’Institut du Monde Arabe à Paris.
Yulia Mahr
Cinéaste, productrice (Hongrie, Royaume-Uni)
Née à Budapest, l’artiste cinéaste Yulia Mahr est la co-directrice artistique du Studio Richter-Mahr, fondé aux côtés du compositeur Max Richter. Après avoir étudié l’histoire politique et l’anthropologie visuelle à Londres et à Berlin, elle a travaillé comme commissaire sur plusieurs projets photographiques, est devenue directrice de théâtre et a réalisé de nombreux films présentés dans certains des plus importants festivals internationaux. Yulia Mahr a réalisé les films emblématiques qui accompagnent les œuvres clés de Max Richter, ainsi que la production de On the Nature of Daylight avec Elisabeth Moss (2010) et du documentaire Sleep (2019), qui a été présenté en première à l’IDFA et au festival du film de Sundance. Elle travaille actuellement sur Voices, un long métrage basé sur l’album musical éponyme Richter sorti en 2020, et un projet qu’elle a co-conçu, lui-même inspiré par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Arnaud Robert
Journaliste, auteur, cinéaste (Suisse)
Né en 1976, Arnaud Robert est un contributeur régulier de la RTS et du Temps. Il a aussi écrit pour National Geographic, Le Monde ou La Repubblica. Il a réalisé plusieurs documentaires primés dont le dernier, Gangbé!, a été sélectionné en compétition officielle à Visions du Réel en 2015. Avec Paolo Woods, il prépare actuellement Happy Pills, projet comprenant un film, un livre et une exposition sur le lien entre les médicaments et la quête du bonheur. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels STATE avec Paolo Woods, Journal d’un Blanc ou 50 Summers of Music sur le Montreux Jazz Festival. En 2008, il est l’un des concepteurs de l’exposition Vodou, un art de Vivre créée au Musée d’Ethnographie de Genève. En 2020, il reçoit le Swiss Press Award pour son enquête sur la révolution des toilettes parue dans Heidi.News et XXI.
Jurys compétition fiction
Danielle Lessovitz, présidente du Jury
Cinéaste, scénariste (Etats-Unis)
Née en 1982 et basée à Brooklyn, Danielle Lessovitz étudie le cinéma à la Northwestern University et les beaux-arts à la NYU Tisch School of the Arts. Réalisatrice et scénariste également impliquée dans la conception d’installations artistiques ou vidéo, ses projets traitent principalement de communautés marginalisées et « invisibilisées » en Amérique du Nord. Après Mobile Homes, film de Vladimir de Fontenay montré à Cannes en 2017 dont elle coécrit le scénario, elle retourne sur la Croisette en 2019 présenter son premier long-métrage, Port Authority, qui compte parmi ses producteurs Martin Scorsese. Puissant, ce film l’impose comme l'une des premières femmes cinéastes indépendantes des États-Unis invitées en sélection officielle à Cannes, et marque la naissance d’une réalisatrice de tout premier plan.
Santiago Amigorena
Ecrivain, scénariste, cinéaste (Argentine-France)
« Combattre le silence qui m’étouffe depuis que je suis né ». Santiago Amigorena voit le jour à Buenos Aires en 1962 dans une famille de psychanalystes. En 1973, ils s’exilent à Paris. Amigorena connaît le succès en signant le scénario du Péril jeune de Cédric Klapisch (1994). Suivent une trentaine d’autres scénarios, notamment pour Laurence Ferreira Barbosa, Brigitte Roüan, Jean-Pierre Limosin et Jonathan Nossiter. Il réalise aussi plusieurs courts et longs-métrages, parmi lesquels Quelques jours en septembre, avec Juliette Binoche, en 2006. Depuis son premier roman Une enfance laconique en 1998, Santiago Amigorena bâtit également un vaste projet littéraire autobiographique. Son dernier opus, Le Ghetto intérieur (2019), méditation puissante sur l’exil en Argentine de son grand-père Vicente Rosenberg, connaît un large succès international. Traduit dans une quinzaine de langues, il est en cours d’adaptation au cinéma.
Laïla Marrakchi
Cinéaste, scénariste (Maroc-France)
Née en 1975, Laïla réalise son premier long-métrage à 29 ans : Marock, conte doux-amer sur la jeunesse bourgeoise de Casablanca qui met en scène les amours d’une adolescente musulmane et d’un garçon juif. Sélectionné dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2005, le film suscite une forte polémique à sa sortie au Maroc. En 2017, elle signe le documentaire Zwaj el wakt qui interroge l’amour dans un pays interdisant toute relation sexuelle en dehors du mariage. Laïla Marrakchi réalise plusieurs épisodes de la série télévisée Le Bureau des légendes. Elle travaille actuellement à son troisième long-métrage, Le Goût de la fraise, consacré au parcours des saisonnières agricoles marocaines dans les exploitations espagnoles, et à la série Casa Girls sur la sexualité des jeunes adultes à Casablanca.
Philippe Cottier
Avocat (Suisse)
Philippe Cottier est un avocat suisse, actuellement vice-bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Genève. Membre du conseil de la Fondation Hélène et Victor Barbour depuis 1995 et Secrétaire du Conseil de la Fondation depuis 2005, il représente celle-ci dans les différentes activités culturelles qu’elle déploie. Il a toujours porté un intérêt particulier au cinéma et sa participation au Jury du Prix Barbour pour l’édition 2020 du FIFDH s’inscrit dans la continuité de son travail.
Les Prix du FIFDH
Compétition documentaire de création
Grand Prix de Genève
Doté de 10’000 CHF
Offert par la Ville et l’État de Genève • Décerné par le Jury international
Prix Gilda Vieira de Mello, en hommage à son fils Sergio Vieira de Mello
Doté de 5’000 CHF
Offert par la Fondation Barbara Hendricks pour la Paix et la Réconciliation • Décerné par le Jury international
Prix du Jury des jeunes
Doté de 1'000 CHF
Offert par Peace Brigades International (PBI)
Compétition fiction
Grand Prix fiction
Doté de 10’000 CHF
Offert par la Fondation Hélène et Victor Barbour • Décerné par le Jury international
Prix du Jury des jeunes
Doté de 1'000 CHF
Offert par la Fondation Eduki
Compétition Grands Reportages
Prix de l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT)
Doté de 5’000 CHF
Décerné par le Jury de l’OMCT • Attribué à un·e cinéaste dont le film témoigne de son engagement en faveur des droits humains, pour soutenir l’écriture de son prochain film.
Toutes les compétitions
Prix du public
Doté de 5'000 CHF
A l'occasion de son édition 2021, le FIFDH organise pour la première fois un Prix du public. Après avoir regardé en ligne un film du Festival, vous recevrez par e-mail un formulaire vous permettant d'attribuer une note au film que vous venez de voir. Le film de la sélection officielle le mieux noté par le public en fin de Festival se verra attribuer le Prix.
Jurys spéciaux
Prix des Jury en milieu carcéral & HUG – Hôpital de jour, prison de la Brenaz, de Champ-Dollon et de la Clairière. Récompense trois productions suisses et françaises.
- En savoir plus : Actions culturelles