Les traces des crimes de masse ne disparaissent jamais totalement : elles défient le temps, le déni et l’oubli. Dans le cadre de procédures judiciaires ou extra-judiciaires, par des professionnel·les ou par les familles, les restes humains sont recherchés, exhumés et si possible identifiés. Au-delà de l’accès au deuil pour les proches, le travail sur ces corps du crime permet de mettre en lumière le modus operandi des criminels et nombre d’indices pour, par exemple, prouver une intention génocidaire. Cette quête qui mobilise les rapports entre les vivants et les morts soulève quantité de questions, abordées ici à partir du film Nuestras Madres de César Díaz, primé au Festival de Cannes.
Amérique latineJusticeHistoire
18h30
Espace Pitoëff - Théâtre
Co-présenté avec la Faculté de droit de l’Université de Genève (UNIGE), dans le cadre de la Trilogie « Exhumer la violence politique » organisée par Sévane Garibian, le Service de la solidarité internationale du canton de Genève (SSI) et Peace Brigades In
Maria-Jesus Alonso Lormand Directrice du Service de la solidarité internationale du canton de Genève (SSI)
Corsin Blumenthal Agent de programme “dealing with the past”, swisspeace
César Díaz Réalisateur du film (vidéoconférence)
Tony Fracasso Responsable de l’unité romande de médecine forensique, CURML Lausanne/Genève
Sévane Garibian Professeure FNS, Faculté de droit, UNIGE
Guatemala, 2018. Alors que le pays vit au rythme des procès en justice transitionnelle Ernesto, jeune anthropologue médico-légal, croit retrouver la piste de son père disparu pendant la guerre, et qu’il n’a jamais connu. Ernesto se plonge à corps perdu dans la recherche de la vérité, au risque de déterrer les fantômes du passé. Pour ce premier film primé au Festival de Cannes, César Díaz nous immerge dans une œuvre puissante et maîtrisée, dédiée à « nos mères », ces femmes qui ont toujours refusé de se taire. Un grand cinéaste est né.
Sortie en salle le 15 avril 2020
Distributeur
Production
Photographie
Musique
Son
Montage